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"Il n'y a qu'une seule chance de faire des adieux agréables."

Robby Pipeleers sur les soins finaux

Robby Pipeleers travaille comme thanatopracteur pour Sereni dans le Limbourg et le Brabant flamand. Ce terme quelque peu complexe peut être placé sous la rubrique générale des soins post-mortem. "Il est très important de pouvoir dire au revoir. Pour cela, on n'a vraiment qu'une seule chance".





Texte: Dominique Piedfort Photo: Filip Naudts

"Les mots difficiles sont parfois utilisés de manière trop gratuite. Comment Robby décrirait-il son travail en langage humain ?" En fait, il s'agit des soins de conservation. On parle souvent d'embaumement, mais ce n'est pas tout à fait exact. On ne peut pas le comparer à l'embaumement dans l'Égypte ancienne, qui permettait de conserver le corps pendant des siècles. Ici, l'embaumement ne dure que quelques semaines au maximum. Il retarde le processus de décomposition et améliore l'apparence du défunt. Il permet aux personnes endeuillées de faire leurs adieux à l'être cher de la meilleure façon possible."



En pause On ne devient pas thanatopracteur du jour au lendemain. Il faut suivre une formation. "En Flandre, cette formation n'était dispensée qu'à Syntra Limburg à Hasselt. Mais cette formation est désormais en pause, nous la réformons. La formation se déroule sur deux ans, à raison d'une journée de cours par semaine. La partie théorique de la formation porte sur la connaissance du corps humain. La seconde partie consiste en un stage à l'étranger qui peut durer jusqu'à huit semaines. Car il faut apprendre le métier dans une entreprise à Nice, Paris ou Londres, par exemple, sur plusieurs corps. Ce n'est pas possible en Belgique.



Trop peu connu On espère que le feu vert sera bientôt donné dans toute la Flandre. "La Belgique est un peu en retard. Après le démarrage dans les années 1980, il n'y a pas eu de tendance à la hausse. On le constate dans les pays voisins. En Belgique, c'est encore trop méconnu et il y a trop peu d'informations disponibles à ce sujet. C'est dommage, et Robby ne peut que le confirmer. "Pouvoir saluer un être cher, cela reste très important. Pouvoir mettre en valeur un défunt, c'est très précieux pour une entreprise de pompes funèbres, par souci absolu de l'endeuillé. Vous n'avez vraiment qu'une seule chance de le faire. Et quelque chose peut toujours mal tourner. L'accueil est-il une expérience agréable ? L'endeuillé ne l'oubliera jamais. L'autre jour, j'ai reçu une autre réponse agréable, à propos d'une personne décédée qui reposait si paisiblement après une mort tragique. Ou si vous pouvez faire en sorte que les parents puissent encore tenir leur enfant décédé dans leurs bras. C'est pour cela qu'on le fait."



Deejay "Je fais des centaines de soins par an. On ne peut pas mettre tout cela de côté". Il est donc important de faire d'autres choses à côté de ce travail, par exemple Robby Pipeleers est également connu comme DJ. "C'est vrai, c'est mon hobby, avec la plongée. Je fais cela pendant mon temps libre. C'est peut-être une combinaison un peu folle pour certains. Mais c'est en grande partie mon exutoire, de cette façon je peux garder l'équilibre pour moi et c'est aussi important si je veux continuer à faire ce travail magnifiquement et avec autant d'amour."