« Il ne faut pas voir l’adieu comme un abandon, mais plutôt comme une nouvelle façon de se raccrocher. » Inge D'haene Directeur de pompes funèbres D'haene I Sereni
Qui franchit le seuil d'Uitvaartzorg D'haene le ressent immédiament: ici règnent la proximité, le respect et le souci d'un adieu en harmonie avec le personne disparue. Pour Inge D'haene et ses coéquipiers, Stéphanie et Joshua, leur travail est plus qu'une profession - c'est une véritable vocation. Ensemble, ils soutiennent les families dans les moments plus difficiles, mais aussi les plus porteurs de sens, convaincus qu'un adieu n'a de valeur que lorsqu'il est façonné avec amour, soin et attention. «Mon équipe est ma plus grande source d'inspiration, raconte Inge. Seule, je n'y arriverais jamais. Avec Stéphanie et Joshua à mes côtés, je me sens portée, tout comme nous sommes là pour soutenir les autres. Dans le silence se cache la véritable proximité. Parfois, il n'est pas nécessaire de parler. Ta seule présence peut déjà suffire.»
Inge D'haene « Il ne faut pas voir l’adieu comme un abandon, mais plutôt comme une nouvelle façon de se raccrocher. »
Ses débuts « Mes parents travaillaient déjà dans le domaine funéraire. Enfant, je voyais combien leur travail était porteur de sens. Quand j’ai pu accompagner mes premières obsèques, j’ai su immédiatement : ce n’est pas un métier, c’est une vocation. Je veux être présente pour les gens dans l’une des périodes les plus intenses de leur vie. »
Les valeurs qui la guident « Le respect, la sincérité et l’attention aux détails me viennent de ma famille. J’accorde aussi beaucoup d’importance à l’écoute sans jugement et à l’espace laissé à chaque histoire personnelle. »
Un souvenir marquant « Après un accident tragique, seule la main du défunt pouvait être présentée. Pour la famille, cela signifiait tout : ils ont pu tenir cette main une dernière fois. Leur gratitude fut immense. Ces moments confirment pourquoi ce métier a tant de sens. »
Sa vision de l’avenir « Je veux approfondir les rituels et les touches personnelles. Et je souhaite être présente pour mon équipe en tant que mentor, afin que nous restions ensemble un lieu chaleureux où les personnes se sentent écoutées et soutenues. »
Stéphanie
« On ne peut pas effacer la douleur, seulement l’adoucir. »
Ce qui l’a façonnée « Surtout mon équipe. Ensemble, nous portons le poids, et cela rend les choses supportables. Apprendre à oser, à parler et à proposer aux familles – parfois des choses auxquelles elles n’avaient pas encore pensé – m’a également renforcée. »
Ce dont elle est fière « Que la confiance soit la base de mon métier. C’est à partir de cette confiance que l’on construit ensemble un adieu unique et personnel. »
Sa gestion des émotions « Nous sommes aussi des êtres humains. Parfois, je reporte mes émotions à plus tard, quand je ne suis plus avec la famille. Et c’est très bien ainsi. On ne peut pas enlever la douleur, seulement l’adoucir en étant présent. »
Joshua « Je n’ai qu’une seule occasion de bien agir. »
Sa motivation « Mon père n’avait pas été présenté avec soin. Cela m’a profondément marqué et m’a décidé à apprendre ce métier moi-même. Je ne voulais plus qu’aucune famille ne reparte avec ce sentiment. »
Sa force Joshua est reconnu pour son calme et son dévouement. Les familles se sentent soutenues et en sécurité auprès de lui. Ses collègues le décrivent comme un roc – pour eux comme pour les proches du défunt.
Son inspiration « Une citation d’Eminem me touche chaque fois : “We seize the moment, try to freeze it and own it…”C’est exactement ainsi que je vis mon métier. Je n’ai souvent qu’une seule chance d’être là pour une famille. Ces moments sont brefs, mais d’une valeur inestimable. Voilà pourquoi j’essaie de ne pas les laisser filer, mais de les retenir et d’en faire quelque chose de beau. »
