
Une cérémonie funéraire est bien plus qu’un rituel. C’est une histoire, un souvenir, un dernier geste d’amour. Pour Nele Janssen, responsable d’agence chez De Ceder à Gentbrugge, chaque jour est consacré à ces moments uniques. Avec une combinaison d’empathie, de précision et d’humanité, elle accompagne les familles dans l’une des périodes les plus fragiles de leur vie.
De la famille à l’adieu : toujours impliquée
« Je suis avant tout maman », confie Nele. « Febe et Tijs ont 21 et 19 ans, et je suis la belle-mère d’Algren. Mes enfants sont ma priorité. J’ai perdu mes parents très jeune, et cela m’a appris combien il est essentiel d’être présent pour ceux qu’on aime. » Cette bienveillance naturelle est le cœur même de son métier. Après plusieurs années à la Mutualité Chrétienne, Nele a ressenti l’appel d’un rôle plus humain, plus social. C’est ainsi qu’elle a rejoint De Ceder, où elle peut accompagner, organiser et personnaliser chaque adieu. « J’ai su immédiatement que j’étais à ma place. Le contact humain, l’attention portée à chaque famille, le fait de donner une âme à chaque cérémonie – c’est ce qui me nourrit. »
Bienveillance et adaptabilité Le monde des funérailles n’est pas un travail ordinaire, de neuf à dix-sept heures. « Chaque service est unique », explique Nele. « On ne sait jamais combien de personnes seront présentes, quelle atmosphère s’installera, ni quelles demandes particulières surgiront. Il faut sans cesse s’adapter, planifier et surtout écouter. » Pour elle, ce n’est pas qu’une question de logistique : ce sont les petits gestes attentifs qui font toute la différence. Elle se souvient d’une femme qui souhaitait garder l’empreinte de la main de son compagnon défunt. « Pour nous, c’était un simple détail, facile à réaliser. Mais pour elle, cela signifiait tout. Ce sont ces instants de sens et de douceur qui rendent ce métier si précieux. »
De Ceder comme métaphore Pour Nele, De Ceder est bien plus qu’un nom : c’est un symbole de force, de protection et de continuité. « De Ceder, cet arbre majestueux toujours vert, incarne la solidité et la sérénité. C’est ainsi que je veux que De Ceder soit perçu : un lieu sûr où les familles se sentent soutenues dans leur vulnérabilité. » Symbole de grandeur et d’éternité, le bois de cèdre, durable et parfumé, a traversé les siècles dans la construction, les rituels religieux et les œuvres d’art. Il évoque la pureté, la sagesse et la connexion avec le divin. Dans de nombreuses cultures, il représente la beauté, la justice et la droiture. Pour Nele, cette symbolique prend vie dans son travail : une attention aux détails, une flexibilité et une délicatesse infinie. Qu’il s’agisse de laisser les petits-enfants dessiner sur le cercueil ou d’exaucer un souhait particulier, rien n’est trop petit pour donner du sens. Comme le cèdre, elle souhaite être un repère solide et protecteur, pour que chaque famille se sente en sécurité et accompagnée.
Quand le patrimoine recontre m'empathie Les cimetières gantois, tels que Westerbegraafplaats ou Campo Santo, offrent à Nele à la fois calme et inspiration.« Leur sérénité m’aide à être pleinement présente, à ressentir ce dont les familles ont besoin », dit-elle doucement. «Je veux que chacun se sente accueilli et reconnu. Pour moi, tout est question de lien humain, bien plus que de protocole. » Sa passion pour le patrimoine funéraire la pousse à voir ces lieux comme des témoins vivants de l’histoire et de la culture de Gand, remplis de récits et de mémoire. Campo Santo, perché sur une colline de 19 mètres, abrite les sépultures de figures catholiques et d’artistes libres-penseurs. La Westerbegraafplaats, plus vaste et riche en histoire, accueille notamment Cyriel Buysse et Virginie Loveling, ainsi qu’un cimetière militaire de la Première Guerre mondiale. Elle est surnommée le « cimetière des Gueux », en hommage à la décision courageuse du bourgmestre Charles de Kerchove de Denterghem d’y accueillir aussi juifs et protestants.
L'attention au détail et au sens « C’est un privilège rare », confie Nele, « d’être là, tout près, quand les mots manquent et que le silence devient plus lourd que le son. Ces moments exigent une profonde empathie, une créativité capable de donner forme à l’indicible. Parfois, il suffit d’une empreinte de main, d’une photo, d’une phrase écrite avec amour — des gestes simples, mais d’une grande portée. Ce sont ces murmures de réconfort qui demeurent dans le cœur. »
L'humanité comme boussole À la question : avec qui aimerait-elle partager encore un dernier café, Nele répond sans hésiter: « Avec ma maman », dit-elle d’une voix douce. «Elle est partie il y a dix-sept ans. C’était ma meilleure amie. J’aimerais l’entendre me dire encore une fois qu’elle est fière de moi. » Dans cette confidence fragile résonne une profonde humanité, celle qui dépasse les frontières du temps et de la vie. C’est cette même sincérité que Nele porte dans tout ce qu’elle fait : présence, attention et amour — non pas dans les grands gestes, mais dans la douceur du quotidien. Une force tranquille, une résonance qui demeure. Chez De Ceder, Nele est bien plus qu’une planificatrice. Elle est une guide, un pilier, le visage chaleureux et humain de l’entreprise. Avec sa sensibilité, son souci du détail et son profond respect pour chaque histoire, elle transforme chaque adieu en une expérience pleine de sens. Comme le cèdre lui-même, elle reste forte et douce à la fois : protectrice, enracinée, toujours présente. Un repère de paix et de réconfort, dans un temps où tout semble si fragile.

