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Porté par l’humanité – Entretien avec Werner Verbruggen, HR Sereni.

Une curiosité insatiable pour le monde des autres, voilà ce qui définit Werner. Un regard bienveillant, un sourire tourné vers la vie. Un homme qui vit en accord avec son essence. Le monde funéraire, sa grande passion.

Comment êtes-vous arrivé chez Sereni? En tant que national account, j’ai travaillé plus de dix ans pour une agence d’intérim. À l’époque, Sereni faisait partie de mes clients. Travailler pour eux, c’était travailler avec dévouement. J’étais toujours disponible pour Sereni, et j’éprouvais une vraie affinité avec leur manière d’être. Même si mon emploi m’offrait une grande liberté et de nombreuses responsabilités, il me manquait quelque chose.

Une idée de ce qui vous manquait? De ce que vous recherchiez? J’en avais assez de la mentalité qui régnait au travail. Je faisais partie d’une équipe où la motivation intérieure faisait défaut, et ce manque me pesait. Fils d’indépendant, j’ai grandi avec une autre conception du travail — celle du cœur et de la passion. En approchant de la cinquantaine, j’ai senti qu’il était temps de franchir le pas vers Sereni.Aucun de mes collègues n’a été surpris par mon choix : Sereni, c’était écrit dans les étoiles.



Vous avez suivi votre cœur. D’où vient cet amour pour votrre métier?

Les funérailles sont ma passion. Nos collaborateurs me touchent profondément : ce sont des personnes qui, à un moment crucial de la vie, offrent un véritable soutien à autrui. Ils exercent leur métier avec une immense bienveillance. Pour les familles endeuillées, le sol se dérobe souvent sous leurs pieds ; nos équipes les accompagnent dans cette épreuve.L’adieu, ce n’est pas qu’une réception élégante après la cérémonie. C'est avant tout le fait d’être présent les uns pour les autres. Lors d’une grande perte, les mots manquent souvent, mais la présence reste.Permettre à chacun de dire adieu — voilà l’idée essentielle sur laquelle je veux continuer à bâtir.

De quelle manière essayez-vous d’être un soutien pour vos collaborateurs ? Quand ils viennent vers moi, j’aime pouvoir leur donner une réponse claire et rapide. Salaire, attestations, congés, naissances — peu importe le sujet, j’aime résoudre leurs questions. Cela me fait plaisir de savoir qu’ils se sentent aidés. Je veux qu’ils puissent travailler dans la sérénité et la confiance, concentrés sur ce qui compte vraiment : la famille du défunt. Mon rôle, c’est de les soulager de tout ce qui pourrait les préoccuper. C’est une priorité pour moi. Et quand un bureau me demande de trouver un collaborateur supplémentaire, je suis ravi : placer la bonne personne au bon endroit, c’est ce que j’aime faire.

« Je veux que nos collaborateurs puissent travailler dans la sérénité et la confiance, en se concentrant pleinement sur la famille du défunt. Je souhaite les décharger de tout souci administratif ou logistique. C’est un pilier fondamental pour moi. »

Vous avez l’expertise en vous D’une part, j’ai beaucoup d’expérience grâce à mon parcours professionnel précédent. D’autre part, je viens indirectement du secteur : mon père était fabricant de cercueils. Petit garçon, je jouais dans l’atelier de mon père. Chaque enfant se crée son petit refuge. Dans l’atelier de mon père, mon refuge était… un cercueil. J’y cherchais ma sécurité. Cela aurait tout aussi bien pu être un placard de cuisine. Ma mère me mettait en garde enfant : ne jamais fermer le couvercle du cercueil. À l’époque, je ne comprenais pas vraiment pourquoi.

Le thème de la mort est donc arrivé tôt dans votre vie

Inconsciemment, oui, je pense. Sans vraiment m’en rendre compte, la mort faisait partie de mon quotidien. Aujourd’hui encore, je suis attiré par les cimetières et les églises. J’habitais autrefois près de Schoonselhof, et au moins une fois par semaine, j’y faisais une promenade et m’asseyais sur un banc. Au cimetière, je retrouve le calme. Là repose la vie. À dix ans, je voulais devenir maître de cérémonie. Ne me demandez pas pourquoi. Appelez cela un petit caprice de mon enfance. Quand j’assiste à un enterrement aujourd’hui, j’ai toujours cette envie de participer à la conduite de la cérémonie. Les gens trouvent cela étrange, comme si l’on heurtait un tabou ou l’inconfort que la société ressent face à la mort

Briser le tabou autour de la mort Chez Sereni, nous faisons beaucoup pour briser ce tabou, notamment en organisant divers événements. Cela permet aux gens de mieux comprendre et de se familiariser avec le sujet. Pour moi, personnellement, naissance et mort portent chacun une certaine beauté. Les fioritures de la vie tombent, on va à l’essentiel. Cette essence se retrouve souvent dans une cérémonie funéraire : l’amour pour le défunt y prend vie. Nous faisons tout pour que cet amour soit exprimé dans sa pleine profondeur. Cette chaleur aide les proches dans leur processus de deuil.

Quelles questions trouvez-vous pertinentes lors d’un entretien d’embauche ? Je ne suis pas le recruteur classique. Je veux sentir l’humain derrière le candidat. Cela m’intéresse profondément, car souvent se cache là une mine d’informations. Pourquoi veulent-ils exercer ce métier ? Comment voient-ils ce travail ? Quelle est leur place dans la société ? Qu’est-ce qui donne du sens à leur vie ? Je veux aussi savoir si leur famille est informée de leur candidature. Il est important de discuter de son choix pour le secteur funéraire à la maison. Votre vie changera sur le plan organisationnel ; le soutien de votre entourage est un atout. Pour travailler dans le secteur funéraire, il faut que l’empathie soit fortement développée. Il faut ressentir le désir de soulager l’autre. C’est notre ligne directrice: apporter du réconfort de manière sereine. C’est un défi permanent. Et c’est là que réside la beauté du métier.